L’exercice vous aide non seulement à garder la forme, mais il affecte également le fonctionnement de votre cerveau. Tout cela est dû au fait que l’activité physique augmente le rythme cardiaque et la circulation active du sang vers le cerveau.
Plus une personne respire souvent et profondément, plus l’oxygène pénètre dans le sang. Cela aide à la formation de cellules nerveuses dans le cerveau qui sont responsables de notre mémoire et de notre pensée.
Plus important encore, le cerveau grossit grâce au sport. Examinons de plus près comment l’exercice affecte notre cerveau.
La mémoire
Le cerveau, tout comme les autres muscles, a besoin d’être entraîné. Selon les scientifiques, les activités physiques et sportives telles que la course, l’aérobic et la danse ont un effet positif sur le travail de la “matière grise”. Plus important encore, l’exercice active le processus de génération de nouveaux neurones dans l’hippocampe, la partie du cerveau responsable de la mémoire, de l’apprentissage et des émotions. N’oubliez donc pas que plus le sport est présent dans votre vie, plus il vous est facile d’absorber et de mémoriser de nouvelles informations.
Des scientifiques allemands ont découvert que la marche et le vélo aidaient à mémoriser plus rapidement des mots étrangers.
La concentration
Les personnes qui font de l’exercice régulièrement sont plus productives et concentrées. L’activité physique aide le cerveau à entraîner les fonctions dites exécutives: la cohérence, la mémoire de travail, la capacité à se fixer des priorités. Et vous n’avez pas besoin d’être un champion olympique pour être le rêve de votre employeur: marcher 30 minutes quatre fois par semaine suffit. Pour consolider et améliorer l’effet, les scientifiques recommandent de pratiquer le ballet, la gymnastique ou le yoga – toute activité où une attention particulière est accordée à la position du corps dans l’espace.
Aux États-Unis, les médecins recommandent l’activité physique pour les enfants atteints de trouble d’hyperactivité et de trouble déficitaire de l’attention comme alternative au traitement médicamenteux.
La créativité et le QI
L’exercice stimule la production de sérotonine et augmente le flux d’oxygène vers le cerveau, ce qui affecte la capacité à penser clairement et de manière créative. Fait intéressant, le sursaut créatif apparaît immédiatement après l’entraînement et persiste pendant plusieurs heures.
De plus, les personnes physiquement actives sont capables de générer des idées plus intéressantes que leurs collègues sédentaires (étude de Lorenza Colzato et Justine Pannekoek « L’effet de l’exercice sur la pensée convergente et divergente »).
Des scientifiques suédois qui ont étudié plus d’un million de jeunes de 15 à 18 ans ont conclu, que la pratique régulière du sport et un système cardiovasculaire sain pouvaient améliorer l’intelligence.
Le moral
L’activité physique régulière augmente la tolérance à la douleur et restructure le cerveau, l’aidant à combattre le stress et la fatigue. Les gens qui font du sport ont tendance à se considérer plus heureux que les personnes qui privilégient un mode de vie sédentaire. L’exercice ouvre la voie à la stabilité émotionnelle, la réduction de l’anxiété et à l’augmentation de la flexibilité cognitive.
Contrairement à une fausse idée reçue , les cellules nerveuses sont capables de se régénérer. Et une activité physique régulière contribue positivement à ce processus.
Tout cela est dû au fait que l’activité booste la production de dopamine, de sérotonine et d’endorphines. Elle stimule également l’émission d’endocannabinoïdes (molécules de neurotransmetteurs qui affectent les neurones de divers centres nerveux). Ils provoquent un sentiment d’euphorie et d’apaisement.
De plus, le sport agit bénéfiquement sur la qualité du sommeil.
La taille (compte parfois!)
La pratique régulière d’une activité sportive contribue à l’augmentation de la taille du cerveau, selon les chercheurs de l’Université de l’Illinois. Les scientifiques ont fait participer à la recherche 59 personnes en bonne santé, mais physiquement inactives. Deux groupes ont été formés. Pendant six mois, les participants du premier groupe ont régulièrement pratiqué des exercices de cardio, tandis que le second groupe s’est adonné au pilates. Une fois les six mois écoulés, les scientifiques ont noté chez le groupe ayant pratiqué la cardio une augmentation du volume cérébral, ainsi que de la teneur en substance grise et blanche. Ces changements n’ont pas été révélés chez les participants du second groupe.
Quelle activité sportive choisir?
Toutes les activités aérobiques, la course, la danse (Zumba) stimulent le développement et la ramification des processus neuronaux. La natation, en plus d’augmenter la circulation sanguine dans tout le corps et de renforcer les muscles du cou et de la ceinture scapulaire, réduit également la tension des muscles oculaires.
Courir aide à mieux penser et à se concentrer. Un jogging de 30 minutes accélère la réponse du cerveau aux stimuli du monde extérieur.
Quant à la musculation, elle est également bénéfique pour notre cerveau. De tels exercices stimulent le travail du cortex préfrontal du cerveau, responsable de la pensée complexe. C’est ce qui nous permet de gagner en productivité et de travailler en multitâche. En outre, les simulateurs et le CrossFit sont parfaits pour la prévention des troubles cognitifs et la neutralisation des troubles cognitifs modérés liés à l’âge.
Références
- https://www.semanticscholar.org/paper/Capitalizing-on-cortical-plasticity%3A-influence-of-Kramer-Erickson/a4d6cec439d2f8dde4710feac88c863829b12063
